Qui fait quoi à la SACD ? le Service du Spectacle vivant
L'équipe de la SACD est à votre disposition pour vous aider tout au long de votre parcours d’auteur, mais êtes-vous sûr.e de savoir qui fait quoi et de connaître l'étendue des services proposés ? Voici quelques lignes pour (re)découvrir le Service des autorisations et perceptions du Spectacle vivant.
À l’écoute des utilisateurs, dans l’intérêt des auteurs
Le Service des autorisations et perceptions du Spectacle vivant reçoit toutes les demandes d’utilisateurs qui souhaitent monter un spectacle écrit par un des membres de la SACD. Ici, le strict respect des droits des auteurs se noue au plaisir de voir l’œuvre se partager avec un public.
15 570 représentations
Les neuf collaborateurs du Service du Spectacle vivant ne manquent pas de travail. En 2017, ce service situé au deuxième étage de la MEDAA a autorisé quelque 15.570 représentations en théâtre, danse, cirque, jeune public ou encore opéra.
Les demandes d’autorisation
Tournés vers les utilisateurs, les membres du service reçoivent les demandes des théâtres et des compagnies désireux d’obtenir les droits pour les représentations de telle ou telle œuvre dramatique, chorégraphique ou scénique. C’est ici que l’œuvre vit. Le service autorise les représentations, suivant le mandat confié par l’auteur. C’est l’occasion pour ce dernier de voir l’intérêt porté à son travail qui sera alors partagé avec un public.
Une équipe au service des institutions
Il y a bien sûr les grandes institutions, théâtres et opéras qui s’adressent au service autorisation et perception. Mais les téléphones sonnent aussi des appels des nombreuses troupes de théâtre amateur. C’est Marie Bartoux qui leur répond. Ses interlocuteurs sont globalement soucieux de respecter les conditions d’utilisation, nous confirment Valérie Josse, la cheffe du service, et sa collaboratrice. De même pour les jeunes compagnies. Nathalie Van De Walle, Benjamin Barbé, Nathalie Wolff et Amandine Depoorter s’occupent des secteurs du théâtre, du cirque, des arts de la rue ou encore du jeune public. Mathias Borriello est l’interlocuteur en danse et en humour, secteur qui connaît un essor particulièrement important ces derniers temps. Lara Léo et Bregje Stockbroekx ont la Flandre pour champ de travail.
Pour chaque demande, l’auteur est alors interrogé par le service. C’est du travail de dentellière que nous faisons ici, du sur mesure qui peut passer parfois par de longues heures de négociation avant la conclusion du contrat d’autorisation entre un utilisateur et un auteur.
Informer et sensibiliser
Les questions les plus récurrentes ne sont guère étonnantes. La logique « Est-ce que cette œuvre est disponible et libre ? » précède souvent l’indispensable « Combien ça coûte ? ». Valérie Josse et son équipe ont certes un rôle de percepteur mais qui ne se limite pas à cela. Les utilisateurs doivent savoir pourquoi ils payent. Nous devons mener là un travail didactique. Pour la majorité des gens, il est beaucoup plus normal de payer l’électricien. Les droits d’auteur arrivent rarement en tête des priorités, explique la responsable du service.
En amont des spectacles et même bien avant que ceux-ci ne se créent, chacun est amené à se déplacer dans les écoles artistiques et à rencontrer les compagnies pour informer et sensibiliser au respect du droit d’auteur. Le service met à cœur cette présence sur le terrain, y compris dans les salles de spectacle évidemment.
Les droits d’auteur en finalité
Et en cas de manquement, le Service joue aussi son rôle de veille. On ne transige pas avec un droit, d’autant plus quand il demeure la principale rémunération des auteurs. Il est difficile pour un auteur d’exiger ses droits à titre personnel, mais la force du collectif et de la SACD le permet, conclut Valérie Josse qui remplit ce rôle avec un sens de la justice affûté.
Valérie Josse : une négociatrice de choix
Au premier contact, l’énergie de Valérie Josse est imparable. Une poignée de main franche et un sourire vous accueillent.
La carrière de Valérie Josse est riche de 20 ans d’expérience au service des auteurs, d’abord à Reprobel et ensuite à la SACD poussée notamment par son intérêt pour le théâtre, et la culture en général. Celle qui est secrétaire générale de la société s'est retrouvée à la tête du service de perceptions et autorisations en spectacle vivant grâce à ses qualités de fine négociatrice.
J’ai un profil particulier pour gérer les cas difficiles. Je pense être motivée par un certain sens de justice à l’égard des auteurs qui sont souvent les plus fragilisés, nous dit celle qui doit souvent rappeler à ses interlocuteurs que le droit d’auteur reste la rémunération de base de ces artistes. Il faut le défendre, nous confie-t-elle tout en tentant d'insuffler cette philosophie au jour le jour à son équipe de huit personnes. Sans cesse, elle les pousse à aller sur le terrain à la rencontre des auteurs, des autrices et des utilisateurs.
De nouveaux défis l'attendent : elle est depuis peu n°2 de la SACD-Scam en tant qu'adjointe au délégué général Frédéric Young.
Propos recueillis par Nicolas Naizy, et publiés en juin 2018 dans le Magazine des Auteurs et des Autrices #2.
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