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La Bélacadémie : donner des ailes aux auteur·ices du jeune public

Vendredi 18 Avril 2025

Créer pour le jeune public, c’est jongler entre exigence artistique, contraintes du secteur et attentes d’un public qu’il faut savoir tenir en haleine. Le théâtre jeune public est un écosystème à part entière, avec ses propres circuits de diffusion et ses défis spécifiques. 

Consciente des particularités de ce domaine et afin de donner aux auteur·ices les clés de ce secteur, la Belacadémie, initiative co-financée par la SACD, a lancé en 2024 un parcours de formation socio-professionnelle dédié, qui a suscité un grand intérêt et a su marquer les esprits.

Retour sur cette expérience avec deux belacadémicien·nes, Églantine Wéry et Guillaume Loréa, ainsi que la formatrice Cali Kroonen.

 

Une formation ancrée dans le réel

« J’ai eu la sensation qu’on m’expliquait enfin les règles du jeu », confie Églantine Wéry. La formation n’offre pas seulement des outils concrets, elle aide aussi les auteur.rices à mieux comprendre les enjeux du secteur. Communication, diffusion, production : autant d’aspects souvent perçus comme obscurs, voire intimidants, par les créateur·ices en devenir. Églantine souligne l’impact direct de cette formation sur son travail, notamment dans la rédaction de dossiers artistiques et la construction de réseaux professionnels. « J’ai pu élargir mon cercle, rencontrer une chargée d’administration qui va m’accompagner, et bénéficier d’échanges constructifs avec d’autres artistes », ajoute-t-elle.

De son côté, Guillaume Loréa, membre du collectif Le Quartête, s’est plongé dans cette formation avec la volonté d’approfondir ses connaissances du jeune public. « La richesse de la formation repose sur la diversité des intervenant·es. On a abordé autant la dramaturgie que les aspects administratifs et contractuels », explique-t-il. Cette approche transversale s’est avérée précieuse dans la structuration de son projet de marionnettes Léon, « J’ai rencontré des professionnel·les qui suivent maintenant mon travail, ce qui a déjà eu un impact concret sur la diffusion », se réjouit-il.



Un cadre bienveillant et stimulant

Loin d’une approche purement théorique, la formation s’appuie sur l’échange et l’expérimentation. Pour Cali Kroonen, professionnelle du secteur et formatrice du parcours de la Belacadémie, c’est cette immersion dans un réseau professionnel qui fait la différence : « Il n’existe pas de formation universitaire dédiée au théâtre jeune public. Ici, nous comblons ce vide en proposant un équilibre entre questions artistiques, institutionnelles et juridiques ».

Selon elle, les effets de la formation se mesurent déjà : « Plusieurs artistes ont revu leur projet grâce à cette expérience. Certain·es se sont inscrit·es à des rencontres professionnelles ou ont décroché des collaborations ».

Une aventure à suivre

« Espoir retrouvé », conclut Églantine Wéry lorsqu’on lui demande de résumer son expérience.

Ce parcours unique, alliant formation et mise en réseau, semble déjà porter ses fruits. La Bélacadémie se confirme ainsi comme un tremplin essentiel pour les auteur·ices en quête d’un ancrage professionnel dans le domaine.

Une obène pour les auteur.ices de la SACD, une aventure à suivre de près ! 

 

La Bélacadémie : donner des ailes aux auteur·ices du jeune public
© Illustrations de Valentine Laffitte