L’affaire Weinstein, du nom du producteur de cinéma américain, a été le déclencheur d’un vaste mouvement de dénonciation d’actes, de paroles et de situations indignes, dégradantes et intolérables de la part de bon nombre de femmes.
La caisse de résonance qu’offrent les médias et les réseaux sociaux contribue à l’éveil des consciences et à la reconnaissance de réalités qui vont bien au-delà du cinéma et de l’audiovisuel : le machisme, le sexisme et la violence ordinaire à l’encontre des femmes dépassent tous les clivages et traversent tous les secteurs professionnels et les milieux sociaux. Ils se déploient au cœur de notre société, dès l’école, dans l’univers professionnel et la sphère publique, dans les quartiers riches comme dans les cités sensibles, dans la rue comme dans l’intimité.
La réponse ne peut être qu’éducative, politique et globale pour faire évoluer les mœurs et la société et mieux ancrer la lutte contre le sexisme et les agressions sexuelles au cœur de l’action publique.
L’annonce d’un projet de loi par Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, et Nicole Belloubet, ministre de la Justice et garde des sceaux, pour renforcer la sévérité contre les agresseurs et les harceleurs va à cet égard dans le bon sens. Ils devront aussi être combattus par des efforts sans relâche pour promouvoir et encourager une réelle égalité entre les femmes et les hommes, un combat auquel la SACD apporte et continuera d’apporter toute sa contribution.
Il est temps que l’impunité cesse pour ces comportements qui n’ont pas leur place dans une société civilisée.
Un communiqué de la SACD en France initialement publié sur le site www.sacd.fr.