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Autrice

Paroles d'auteurs

lundi 03 juillet 2017

La SACD, ce sont ses auteurs et autrices qui en parlent le mieux !

 

Julie Annen

Autrice de théâtre et metteuse en scène

Julie Annen

« Le travail d’auteur est une traversée en solitaire, d’un espace encore inconnu et vierge : la page blanche. Tout au long de chaque "voyage en création", il m’est nécessaire de tromper cette solitude en me faisant croire que je ne suis pas toute seule. Le réseau d’auteurs que m’offre la SACD me permet de rencontrer beaucoup de gens qui sont tout autant de soutiens que d’occasions d’émulation. Ainsi, perdue au milieu de ma page, j’aperçois au loin, seuls dans leurs barques, d’autres navigateurs. Et la somme de toutes ces embarcations rend ma solitude moins lourde à transporter. »

« Aujourd’hui encore, beaucoup d’auteurs ne sont rémunérés qu’à partir de la diffusion de leur oeuvre. C’est en tout cas ce qui se passe souvent dans les Arts vivants. Aussi, la participation de la SACD à la déclaration des œuvres est-elle fondamentale pour que notre travail de création soit reconnu et soutenu ! Sans notre collaboration à tous, l’écriture de textes contemporains ne serait pas possible. »

Photo © Centre des Écritures Dramatiques - Wallonie-Bruxelles

 

Jean-Pierre Dardenne

Jean Pierre DardenneCinéaste

« Mon adhésion à la SACD et à la SCAM m’apporte la certitude que mes droits sont bien gérés, bien défendus et donc que je peux entièrement me consacrer à mon travail et en espérer de justes rémunérations. »

« Que [les opérateurs culturels] fassent confiance au sérieux et à l’efficacité de notre société d’auteurs. »

 

Photo © Christine Plenus

 

Luc Dardenne

Luc DardenneCinéaste

« Notre adhésion à la SACD et la Scam nous apporte du temps pour nous consacrer à notre travail. Sans vous, je ne sais pas comment je ferais. Vous nous êtes précieux. »

« La SACD et la SCAM sont notre meilleur intermédiaire, les représentants des auteurs, qui ont notre confiance totale. »

 

 

Bernard Halut

Bernard Halut

 

Scénariste et réalisateurs pour le cinéma et la télévision

« Au-delà de la perception et du versement des droits d’auteur dont je serais incapable de m’occuper individuellement, la SACD est à mes yeux un vrai syndicat d’auteurs qui défend leurs droits mais aussi leur avenir en anticipant les problèmes sans cesse renouvelés que nous réserve l’évolution du paysage audiovisuel de plus en plus virtualisé.

Concrètement, il y a quelques années, la SACD m’a octroyé une bourse pour aller au Fipa à Biarritz présenter un de mes projets de série télévisée et pour rencontrer des professionnels de l’audiovisuel français. Cet échange a été très motivant pour ma carrière et essentiel pour élargir mon horizon professionnel.

J’ai aussi pu bénéficier régulièrement des conseils juridiques de la SACD avant de signer des contrats avec des producteurs. J’ai aussi participé à un séminaire de négociation de contrats, proposé par la SACD, au cours duquel j’ai découvert plein de trucs et astuces bien utiles dans les contacts avec les producteurs et distributeurs.

J’ai répondu également à de nombreuses invitations à des activités culturelles où la SACD était partenaire et ce sont toujours des débats très intéressants pour l’avenir de notre travail.

Grâce à la ténacité de la SACD, depuis peu de temps, le droit d’auteur bénéficie enfin d’un système de taxation juste alors que pendant des années mes droits, comme ceux de tous les auteurs belges étaient taxés au tarif maximum.

Le gestion financière que défend la SACD garantit aux auteurs d’avoir un retour financier pour leurs oeuvres ce qui est essentiel pour permettre aux auteurs de pouvoir vivre de leur créativité.

Dans mon cas spécifique , le droit auteur a été un stimulant supplémentaire à la créativité de mon écriture pendant les 15 années de Bla-Bla. J’aurais pu me contenter de simplement réaliser les émissions pour la RTBF, sans plus. Grâce à ce stimulus financier qui s’est ajouté à ma passion artistique, j’ai eu la motivation d’offrir plus à la RTBF en créant un personnage très populaire et de très nombreuses histoires qui ont fait la notoriété de la chaine publique belge au niveau de la jeunesse pendant toutes ces 15 dernières années. C’est donc un excellent moyen pour un opérateur culturel d’encourager ses auteurs à créer, à innover, à inventer, à s’investir à fond dans des projets qui, de ce fait, auront plus de chance d’avoir du succès que d’autres projets où les auteurs sont négligés financièrement et moralement (puisque en ne leur versant pas de droits d’auteurs, ils sont non reconnus comme auteurs à part entière). »

Retrouvez le parcours de Bernard Halut sur Bela.

Photo : DR.

 

Yves Hanchar

Yves HancharRéalisateur et auteur dramatique

« La SACD et la SCAM jouent un rôle très important dans un environnement de plus en plus complexe pour les auteurs, qui sont par définition isolés, indépendants et sans conseillers face à leurs interlocuteurs. Notamment pour tout ce qui concerne les contrats, la fiscalité, la défense du droit d’auteur, l’information en ce qui concerne mon activité. »

« Sans cette rémunération [droits d’auteurs perçus par la SACD et la SCAM], il me semblerait totalement impossible de poursuivre mon activité : elle constitue plus de 50% de mes revenus. Je suis indépendant : ces moyens me permettent de subsister et de continuer à créer, à écrire, à réaliser lors des longues périodes (quelquefois 2 à 3 ans !) où aucune autre source de revenu n’est imaginable. »

Photo : D.R.

 

Hélène Pirenne

Helene PirenneAutrice de théâtre visuel

« Voilà quelques années que je suis membre de la SACD. Cette adhésion a été le fruit d’une réflexion.
La nature première de ce choix fut la protection de mes créations. Rapidement, la défense du métier d’auteur de théâtre visuel a pris le pas sur mon premier motif d’adhésion.
L’écriture en théâtre visuel doit être valorisée dans un secteur (Arts de la Rue) qui cherche encore à reconnaître (moralement et financièrement) l’ensemble des compétences nécessaires à la réalisation d’un spectacle.
Actuellement, je suis auteur des spectacles que j’interprète et adhérer à la SACD est rappeler sans cesse que derrière l’interprète il y a un auteur qui cherche entre dramaturgie, construction scénique, rythmique, psychologie de personnage et sociologie.
Même si l’improvisation est cruciale, une grande part de mon métier va au-delà de ce travail.
Nous écrivons les gestes, les silhouettes, les mots, nos rapports publics, les changements de rythme, les états, les élans et les tentatives de nos personnages. Nous cherchons comment offrir nos thématiques et nos regards sur le monde. Seule l’écriture (sous formes variées) nous permet d’aiguiser nos créations.

La SACD est aussi un lieu où une part de mes questions d’artiste peuvent être accueilles. Et vue l’extrême exigence administrative de nos métiers, cela me semble important à souligner :
. des conseils lors de pré-production (évaluation et répartition des droits),
. des conseils en juridiction,
. des conseils en fiscalité.

Ces droits d’auteur améliorent mon quotidien de créateur. Moralement et matériellement. »

Hélène Pirenne a notamment écrit et créé les spectacles suivants :
Discrètement : Mime burlesque inspiré du cinéma muet
Post-Scriptum : Spectacle visuel (marionnette, corps et théâtre d’objet)
Vent du Nord : Jeu masqué (masques complets)

Photo : © Théâtre du Sursaut

La SACD

mardi 09 mai 2017

La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), est une société de gestion collective de droits d'auteur. À l’heure actuelle, la SACD gère les droits d’auteurs liés au théâtre, à la danse, à la musique de scène, au cirque et aux arts de la rue ainsi qu’au cinéma, à la télévision et la radio de fiction. Difficile d’imaginer que cette société qui se bat sur les chantiers du numérique a vu le jour, il y a près de deux cent cinquante ans. Hé, oui !

 

Une pensée révolutionnaire

En 1778, Beaumarchais fait dire à son Figaro en déroute : « Il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes. » (Le Mariage de Figaro, Acte V, scène 3). Pierre Caron sait de quoi il parle : tour à tour auteur, musicien, homme d’affaire, espion et marchand d’arme, victime des faillites et des banqueroutes, tantôt libre, tantôt derrière des barreaux, se battant pour donner vie à une œuvre singulière, il a les multiples revers de la fortune. Est-ce pour cette raison que, l’année précédente, il s’est ingénié à mettre son énergie dans un projet fou : créer un collectif d’auteurs et de compositeurs ̶ la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques ̶ alors qu’il n’y a rien de plus solitaire, par essence, qu’un créateur ?

Mais Beaumarchais se sent poussé par l’énergie d’une époque, celle qui défait ce qu’on croyait immuable et bâtit ce sur quoi on n’aurait jamais misé un kopeck. Et la voilà, cette société flambant neuve qui devra attendre la Révolution française pour obtenir la reconnaissance du droit d’auteur, l’Assemblée Constituante actera en 1791 que « la plus sacrée, la plus inattaquable et la plus personnelle de toutes les propriétés est l'ouvrage, fruit de la pensée de l'écrivain », créant un véritable tsunami dans l’histoire de la littérature mondiale, puisqu’il y aura un avant et un après cette reconnaissance : l’ouvrage appartenant à celui qui l’a produit, l’auteur se voit désormais accorder une rémunération à chaque utilisation de son travail. La création n’est plus un hobby mais une profession !

 

Aux mains des auteurs, pour les auteurs, par les auteurs

D’emblée, Beaumarchais jette les bases de ce que cette société doit être : aux mains des auteurs, pour les auteurs, par les auteurs. Que ceux qui créent, président aux destinées, aux choix, aux défis qui leur sont propres. L’enjeu reste crucial à l’heure où se négocient traités et conventions internationales qui impactent directement le quotidien d’un auteur. Bien sûr, en près de 250 ans de réflexions, de recherches, de combats, d’évolution technologique, la physionomie de la SACD s’est affinée, précisée avec force, au gré des victoires et parfois des défaites.

Elle s’est organisée en société plurinationale – siège social à Paris, délégations en Belgique, France, Luxembourg, Monaco, Pays-Bas et Canada. Si en 1777, elle comptait vingt-deux membres, à l’heure actuelle, toutes délégations confondues, elle représente cinquante-trois mille membres dont deux-mille deux cents Belgique. Au sein de la SACD, auteurs anonymes ou reconnus, prolixes ou diserts, se croisent, échangent, débattent de leur condition et y bénéficient des mêmes droits.

 

Démocratie et solidarité

Fondée sur le principe de la solidarité – l’idée que la voix du groupe se fait entendre plus loin et plus fort que celle du créateur isolé –, forte du grand nombre d’auteurs qu’elle représente, La SACD a acquis la légitimité de pouvoir prendre la parole dans de nombreuses instances professionnelles nationales, auprès d’organisations internationales, de conclure des accords de réciprocité avec des sociétés étrangères de gestion de droit, ainsi que d’ester en justice.

En outre, elle s’inscrit pleinement dans l’économie sociale : organisée en coopérative sans but lucratif, elle se fonde sur le principe démocratique que chaque auteur a une voix. Ceux-ci font partie de l’assemblée générale, élisent les membres du Comité belge – 16 auteurs et autrices mandaté.es durant quatre ans pour représenter tous les autres, définir les grandes orientations de la société et les lignes de force de l’action culturelle de la SACD et encadrer l’administration.

 

Bien au-delà d’une gestion des droits

L’ambition de la SACD va bien au-delà de la collecte et de la répartition de fonds. Il s’agit également d’offrir un encadrement, un soutien et une défense aux auteurs qui en sont membres. Ceux-ci peuvent bénéficier de divers services, de conseils juridiques, de bourses, d’actions de promotion et d’accompagnement professionnel pour mener à bien leur travail. Dans cette optique, la SACD prépare des publications et organise des événements qui permettent aux membres de se rencontrer, d’échanger autour de problématiques qui les concernent directement, de créer des synergies. Depuis 2017, un espace est ouvert, à deux pas de l’avenue Louise, pour accueillir des auteurs, leur offrir des espaces conviviaux de travail et de réunion : la maison européenne des Auteurs et des Autrices (MEDAA).

Mais il y a plus que cela. Ensemble, les auteurs sont plus forts. Grâce à sa représentativité, la SACD a pu jouer un rôle déterminant dans l’adoption de la nouvelle loi fiscale, plus simple et plus favorable aux créateurs entre autres. Mais il reste une multitude de chantiers importants pour lesquels la SACD a encore besoin de la mobilisation des auteurs, comme l’exploitation des œuvres sur internet, la numérisation du patrimoine culturel, l’aide aux écritures, l’investissement du service public dans la création contemporaine ou l’intervention des câblopérateurs et fournisseurs d’accès internet dans la rémunération des auteurs. Il s’agit, encore et toujours, comme à l’époque de Beaumarchais de défendre et de professionnaliser le métier d’auteur.

Nous avons besoin de vous ! N’hésitez pas à nous rejoindre !

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